Eté 1998 : Après MIKAËL 3 ans plus tôt, naissance de notre second fils SWANN.
Quel rapport avec le TRICAT ? Vous allez comprendre...

Depuis 4 ans, avec un groupe de copains, ma compagne Dominique et moi partions en raid itinérant en Bretagne sud sur des catamarans de 18 pieds (Alado F18, prindle, Nacra5.8). Le choix crucial se présente : impossible d’emmener les enfants, sur nos engins surpuissants et instables, qui n’offrent ni le confort suffisant, ni la sécurité, ni même la capacité de charge permettant de partir à la semaine avec 2 jeunes enfants.

Lors de cet été 98, on nous a gentiment prêté un SUN FIZZ, confortable habitable de 12 mètre. Nous avons mouillé notre hôtel flottant loin devant la plage de Houat (tirant d’eau oblige) et passé la semaine à faire des allers-retours en annexe entre le bateau et la plage. Il est sûr que des enfants de 3 semaines et 3 ans imposent siestes, jeux de plage etc.. Bref, beaucoup de plage, de rame et quelques heures de crayonnage.

Car, c’était décidé, l’année prochaine, on revient avec notre bateau.

D’abord le cahier des charges :

• De la stabilité latérale et longitudinale  => Largeur doublée, longue coque centrale.
• Un abris pour les enfants et le matériel = >Dans la coque centrale
  Des bonnes performances  = > Ne pas rajouter plus de 120 Kg à notre Alado
• Pouvoir naviguer en cata = > Une transformation sans modification du cata
• Pas d’annexes, pas de gros mouillage  = >Un trimaran de 6.80M par 5M de 290Kg

Quelques heures de dessin, pour concevoir les volumes de la coque centrale, et régler l’équilibre entre coque centrale et flotteurs.

Décembre 1998, Jean Louis, un copain qui part en raid avec nous l’été, est séduit par l’idée. Il va m’aider à construire le prototype du TRICAT 22, et dans la foulée, nous construisons une coque pour lui, moulé sur la mienne. Après de nombreux (trop d’après nos femmes) week-ends de ponçage, stratification, meulage, discussion et cogitation, nos 2 bateaux naviguent début juillet 1999.
Le résultat est au delà de nos espérances et c’est avec nos monture à 3 pattes que nous rejoignons nos amis en F18 aux Glénans, nous permettant parfois de les précéder. Le bateau ne passe pas inaperçu et c’est à la demande de clients que je redessinne le TRICAT 22 dans sa version définitive actuelle, pour le produire en série.

 5 Bateaux naviguent déjà et plusieurs nouveaux TRICAT verront le jour en 2003. Le Vôtre peut être ?